Méditation de pleine conscience et démarche clinique
Nos pensées nous accompagnent partout. Elles commentent, comparent, jugent, anticipent. Parfois, elles s’emballent ou se répètent jusqu’à épuiser l’esprit. La méditation de pleine conscience, inspirée du programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction), propose une autre manière de se relier à ce flot mental : non pas en le contrôler, mais en l’observer avec curiosité.
Une autre relation à l’expérience
La pleine conscience, développée à la fin des années 1970 par Jon Kabat-Zinn, biologiste et professeur de médecine, visait d’abord à aider les patients souffrant de stress ou de douleur chronique. L’objectif n’était pas de “faire le vide”, mais d’apprendre à accueillir ce qui est là : sensations, pensées ou émotions, sans jugement. Aujourd’hui, cette approche s’intègre à de nombreuses thérapies validées scientifiquement, comme les thérapies comportementales et cognitives (TCC) et la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT). Ainsi, elle s’impose comme un outil clinique à part entière, au service du travail psychologique.
Nos pensées ne sont pas toujours des faits
Une grande part du mal-être vient de la fusion avec les pensées : nous les prenons pour des vérités. La pleine conscience apprend à reconnaître ce décalage. Observer une pensée “Je suis nul”, “Je ne vais pas y arriver”, “Tout va mal” ne veut pas dire y croire. Cela change profondément la manière de s’y rapporter. Cette prise de distance, appelée défusion, aide à alléger la charge mentale et à retrouver plus de liberté intérieure.
Une pratique clinique, pas spirituelle
Dans un cadre thérapeutique, la méditation de pleine conscience n’a rien de religieux ni d’ésotérique. Elle s’utilise comme un outil psychologique concret, complémentaire à la parole. Le but est d’apprendre à porter attention au moment présent, sans chercher à fuir ou à contrôler l’expérience. Cette attitude de curiosité et d’ouverture permet d’observer les automatismes mentaux (évitement, rumination, contrôle) pour réintroduire du choix là où tout semblait automatique.
Une pratique intégrée à la thérapie
En tant que psychologue à Aubagne, j’intègre la pleine conscience dans certaines démarches thérapeutiques selon les besoins de la personne. Elle peut être proposée dans le cadre de troubles anxieux, d’épuisement, de dépression ou de difficultés à réguler le stress.
Concrètement, elle prend souvent la forme de courtes pratiques guidées, centrées sur la respiration, les sensations ou les pensées. D’autres exercices peuvent être proposés entre les séances pour prolonger le travail. L’enjeu n’est pas de “réussir à méditer”, mais de changer de posture face à l’expérience : observer plutôt que lutter, accueillir plutôt que contrôler.
Retrouver une forme de liberté
La pleine conscience aide à se dégager des automatismes mentaux qui alimentent la souffrance. En apprenant à observer ses pensées sans s’y enfermer, on peut agir malgré la difficulté. Peu à peu, cette pratique permet de choisir des actions cohérentes avec ce qui est important pour soi, même lorsque les émotions demeurent présentes. C’est ainsi qu’elle soutient un changement durable et concret.
En pratique à Aubagne
Les exercices de méditation de pleine conscience sont proposés au cabinet à Aubagne ou en visioconférence. Ils s’adaptent au rythme, aux besoins et aux capacités de chacun. Cette approche peut également être explorée dans le cadre d’ateliers collectifs ou de formations professionnelles, destinés aux acteurs du soin, de l’éducation ou du social.
Pour toute information complémentaire ou pour échanger sur cette approche, vous pouvez me contacter via la page Contact.
