Accepter n’est pas se résigner. Beaucoup de personnes confondent ces deux notions. Dans la thérapie d’acceptation et d’engagement, appelée ACT, accepter signifie s’ouvrir à son expérience plutôt que la fuir. C’est une attitude active qui permet de retrouver du mouvement là où tout semble bloqué, notamment dans les périodes d’anxiété, de dépression ou d’angoisse.
L’origine du mot
Le mot accepter vient du latin acceptare, qui veut dire recevoir. À l’origine, il désigne un geste volontaire, un mouvement vers ce qui se présente. Accepter, ce n’est donc pas renoncer, mais accueillir ce qui est là, qu’il s’agisse d’une pensée, d’une émotion ou d’une sensation.
En thérapie ACT, cette posture permet de sortir du contrôle et de la lutte intérieure. Elle aide à reconnaître les émotions sans chercher à les faire disparaître, afin de pouvoir agir selon ses valeurs. Cette approche est particulièrement utile pour les personnes qui se sentent envahies par des pensées anxieuses, un sentiment de vide ou une humeur dépressive persistante.
Accepter sans subir
Accepter ne signifie pas tout tolérer. Il s’agit d’accepter ce que l’on ne peut pas contrôler à l’intérieur de soi : les émotions, les souvenirs, les pensées, les sensations. Chercher à les effacer ne fait souvent que renforcer leur présence.
La thérapie ACT part de cette idée simple : plus on veut éviter la douleur, plus on s’y enferme. L’enjeu n’est pas d’éliminer la souffrance, mais de retrouver une liberté d’action malgré elle. Une question revient souvent en séance : est-ce que ma façon de réagir me rapproche ou m’éloigne de la vie que je veux mener ?
Cette réflexion s’applique aussi aux troubles émotionnels fréquents comme l’anxiété ou la dépression. Chercher à supprimer toute trace d’inquiétude, de fatigue morale ou d’angoisse peut conduire à davantage de tension. À l’inverse, accepter ces états permet de les vivre avec plus de souplesse et d’apprendre à agir sans qu’ils prennent toute la place.
Trouver les bons mots
Le mot accepter peut parfois bloquer. Il évoque pour certains une forme de renoncement. C’est pourquoi le thérapeute adapte souvent son langage. On peut parler d’ouverture, de disponibilité, de laisser être ou de faire de la place à ce qui se passe.
Par exemple, plutôt que d’inviter une personne à accepter son anxiété, il est souvent plus juste de lui proposer de s’ouvrir à cette anxiété tout en avançant vers ce qui compte pour elle. Ce changement de mots aide à passer d’une position de résistance à une position d’accueil, en redonnant de la liberté face à l’angoisse et aux pensées automatiques.
Accepter dans la vie quotidienne
Prenons un exemple courant. Quelqu’un redoute de parler en public. Il attend souvent de ne plus avoir peur avant d’oser prendre la parole. Mais cette peur ne disparaît pas. La thérapie ACT propose une autre voie : reconnaître la peur, la laisser exister, et agir malgré elle lorsque cette action correspond à une valeur importante, comme le partage ou la transmission.
Autre exemple : une perte ou une rupture. La tristesse est naturelle et ne se contrôle pas. Accepter, dans ce cas, consiste à accueillir cette douleur tout en continuant à avancer. Il ne s’agit pas d’oublier, mais de permettre à la vie de reprendre sa place, même lorsqu’une forme de dépression s’installe.
Ces situations montrent que l’acceptation n’est pas un retrait mais un mouvement. C’est la capacité à vivre pleinement, sans attendre que tout aille bien pour agir.
Prendre rendez-vous avec un psychologue à Aubagne
Si vous vous reconnaissez dans ces mécanismes liés à l’anxiété, à la dépression ou à l’angoisse, et que vous souhaitez apprendre à vous en détacher, n’hésitez pas à me contacter. En tant que psychologue à Aubagne, je propose un accompagnement personnalisé pour vous aider à retrouver une relation plus sereine avec vos pensées et avancer vers ce qui compte vraiment pour vous.
Pour toute information complémentaire ou pour échanger sur cette approche, vous pouvez me contacter via la page Contact.
